À Tarbes et Lourdes, un accueil médical des réfugiés ukrainiens

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Depuis le début de la guerre en Ukraine, le Pôle santé du Secours Catholique des Hautes-Pyrénées se mobilise pour l’accueil des réfugiés. À Tarbes et Lourdes, deux permanences hebdomadaires viennent compléter le dispositif médical habituel.
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Dès l’invasion russe du 24 février 2022, l’Agence Régionale de Santé a lancé un appel à l’aide aux professionnels de santé pour l’accueil des exilés ukrainiens. La délégation Pyrénées-Gascogne du Secours Catholique a répondu présent grâce à son Pôle santé, un dispositif d’accueil médical gratuit décliné dans ses structures de Tarbes et Lourdes, où consultent habituellement des personnes en grande précarité.

« Notre expérience déjà ancienne dans l’accompagnement des migrants ou sans-domicile fixe a favorisé la structuration rapide d’un dispositif dédié sur nos maisons de Tarbes et Lourdes, qui est le principal lieu d’hébergement des réfugiés ukrainiens du fait de sa capacité hôtelière », indique Florence Radix-Bidart, animatrice au Secours Catholique.

À leur arrivée, en bus le plus souvent, les réfugiés ukrainiens bénéficient d’une consultation pour vérifier leur état général et faire le point sur les traitements suivis. « Le public ukrainien accueilli est composé en grande majorité de femmes, seules ou accompagnées de jeunes enfants et de seniors », explique le Dr Couderc, coordinatrice du projet qui reçoit chacun en présence d’une infirmière et d’un interprète bénévoles. Une attention particulière est portée à la vaccination, notamment contre la tuberculose.

700 personnes suivies en moyenne

La santé mentale des déplacés n’est pas oubliée. Une psychologue ukrainienne organise des entretiens individuels ou collectifs au sein de l’équipe. « On observe malgré tout une population résiliante », précise le Dr Couderc. « Face à la difficulté actuelle de trouver un médecin traitant ou pour des cas ne relevant pas des urgences hospitalières, le Pôle santé veille au suivi des pathologies lourdes ou chroniques : diabète, hypertension ou insuffisance cardiaque ».

Les moyens - en financements et en médecins notamment - manquent pourtant encore sur le département. « Nous avons dû assurer la fin de vie d’une dame de 90 ans, dans une chambre hôtelière aménagée à Lourdes grâce au réseau de partenaires », déplore Martine Couderc, qui évoque 700 personnes suivies en moyenne et déjà plus de 1500 consultations effectuées.

Malgré l’incertitude, la délégation Pyrénées-Gascogne demeure mobilisée grâce à un Pôle santé figure de proue et l’accompagnement social et administratif qu’elle complète par ailleurs avec Cité-Caritas, association des cités du Secours Catholique.

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Nom(s)
Bruno César
Fonction(s)
Journaliste
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