Depuis sa séparation et une chute de salaire liée à un changement de poste, Daniel compose avec un budget serré qui l'oblige à jongler entre les priorités. Ce cuisinier compte sur un changement dans sa vie personnelle pour l'aider à stabiliser sa situation, mais fait les frais du reconfinement, synonyme pour lui de chômage partiel.
Après la piscine gonflable cet été, le loisir d'hiver, c'est la télé.
Chaque mois, le budget de Daniel est plombé par des dépenses inévitables, en tête desquelles le loyer de plus de 900 euros pour 80 m2. Une contrainte imposée par sa situation de monoparentalité. Daniel a besoin d'une superficie assez grande pour accueillir les enfants qu'il garde une semaine sur deux. Il met un point d'honneur à leur offrir un cadre agréable, dans un village plutôt qu'en zone urbaine, avec un jardinet pour s'aérer. La résidence alternée l'oblige à ne pas s'éloigner de Lunel, où tous les quatre sont scolarisés, et du Gard, où vit la mère des cadets. « Avec tous ces critères, je ne peux pas trouver moins cher », assure Daniel.
Autre fardeau : le remboursement de mensualités. Dans la restauration, Daniel a longtemps connu une trajectoire financière ascendante, jusqu'à gagner 3 000 euros net par mois dans un établissement chic du bord de mer. Un CDI qu'il a quitté lessivé, au bord du burn-out. « Comme j'avais jusque là un salaire confortable, je ne faisais pas attention. J'ai pris des crédits à la consommation, relate-t-il. Je suis parti sans me poser de questions. Les mensualités ont continué, alors que l'argent tombait beaucoup moins. » Le cuisinier consacre 350 euros par mois à ces remboursements. L'un de ses crédits, auprès du service bancaire d'une grande surface, court encore sur cinq ou six ans.
Même s'il a retrouvé un poste en juillet 2019, Daniel connaît l'angoisse des impayés. Chaque mois l'oblige à jongler entre les échéances et les priorités. « Je paye le loyer direct quand le salaire tombe pour ne pas risquer que ça ne passe pas », insiste-t-il. Daniel ne veut plus revivre non plus le stress vécu avant le premier confinement. « J'étais en retard pour l'électricité et le fournisseur a coupé l'accès alors que le frigo était plein, se souvient-il. L'assistante sociale m'a orienté vers le Secours Catholique qui m'a aidé pour le chèque. » Une fois les dépenses de logement honorées, « c'est : "premier arrivé, premier servi" ». D'où ses retards accumulés auprès d'un organisme de crédit. « Quand ils arrivaient le 15, il n'y avait plus rien sur mon compte », admet Daniel.
Maintenant, on va faire rentrer deux salaires. Si on se serre encore plus la ceinture, je pense que ça peut marcher.
Les enfants de Daniel et Maribel veulent faire passer un message !
Il va falloir prier pour que le reconfinement s'arrête vite, sinon la fin d'année s'annonce très difficile.
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