Café de rue : « Ici, on peut raconter notre mauvaise journée et discuter »
Ils sont une dizaine, ce mercredi soir, réunis autour de la buvette improvisée par Antoine, Raphaëlle, Ghislaine, Josué et Mohamed. D'autres soirs, ils sont deux ou trois fois plus, à rester un moment ou à juste passer quelques instants. Les bénévoles du Secours Catholique ont installé leur machine à café et sorti les bouteilles de sirop à l'angle du square de la tour Saint-Jacques, dans le quatrième arrondissement de Paris.
Raphaëlle « [fait] ça depuis cinq ans ». « On rigole, on échange, on suit les histoires des uns et des autres », raconte la jeune femme, enthousiaste. « C'est une expérience très chouette. » Assis sur un banc, Giovanni confirme. Le jeune homme d'une vingtaine d'année est là tous les soirs. « On peut dire qu'on a passé une mauvaise journée et discuter », apprécie-t-il. En plaisantant, il poursuit : « Ce sont des psychologues, mais gratuit ! » À quelques pas, Serge, la vingtaine lui aussi, confie que, plus qu'un café chaud, ce qu'il aime bien, « c'est juste d'avoir ce contact humain avec d'autres personnes. Et profiter, aussi, d'avoir ce petit moment tranquille. »