En Côte d’Ivoire, une caisse d'épargne et de crédit au service de l’autonomie des femmes

Chapô
Dans la petite localité de Gbonné située à trente kilomètres de Man, une centaine de femmes se prennent en main pour développer leur autonomie financière grâce à la Caisse d’entraide, d’épargne et de crédit (CEEC). La Caritas Man, partenaire du Secours Catholique, les accompagne depuis cinq ans dans ce processus.
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« C’est grâce à la caisse que j’ai pu ouvrir le bar-restaurant que vous voyez ici ». Jeanice, une femme d’une quarantaine d’années, mariée et mère de trois enfants, montre avec fierté son établissement. « J’ai donné le nom de Len Gonponh à ce bar, ce qui signifie ce bien m’appartient. C’est à la sueur de mon front que je l’ai bâti ». Pour le financer, Jeanice a épargné entre 5 000 et 20 000 F CFA (entre 10 et 30 euros) deux fois par semaine pendant environ un an.

La CEEC a été mise en place à la demande des femmes de Gbonné. Elles avaient auparavant été arnaquées par un organisme de micro-crédit et ont donc décidé de créer cette structure avec l’aide de la coopérative Trissaman et de Caritas Man, et de la gérer elles-mêmes.

Maintenant, j'épargne pour développer mon activité.

 

Le but de cette caisse : collecter l’épargne de ses membres et proposer des crédits. Loh est veuve. Elle a sept enfants dont un encore à sa charge. Pour subvenir à ses besoins, elle s’est lancée dans la confection du placali, une pâte réalisée à base de manioc qui se déguste accompagnée d'une sauce. Elle explique : « J’ai épargné pendant trois mois, puis j’ai obtenu un prêt de 30 000 F CFA (45 euros) pour acheter une machine à presser la manioc. Avant je soulevais un caillou, c’était très fatigant. Aujourd’hui, je vends de grandes quantités de placali et je peux continuer à épargner pour développer mon activité ».

Selon Sadia Alphonse Gueadoua en charge de ce projet pour Caritas Man, la CEEC est une véritable opportunité pour les femmes de Gbonné de se rassembler et d’agir ensemble : « En parallèle de la caisse qui est intégrée à la coopérative Trissaman, d’autres projets émergent pour renforcer les capacités des femmes. Depuis deux ans, un cours d’alphabétisation a ainsi été mis en place dans l’objectif d’amener ces femmes à prendre plus de responsabilités, notamment dans les instances de gouvernance de la coopérative ». Un modèle économique par et pour les femmes : tel est le crédo de cette caisse d’épargne et de crédit.

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Dans le bureau de la Caisse d'Entraide, d'Epargne et de Crédit
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Dans le bureau de la Caisse d'entraide, d'épargne et de crédit (CEEC), les femmes viennent pour épargner ou bénéficier d'un crédit.
Crédits photo
©Anaïs Pachabézian
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loh une femme
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Loh, veuve, sept enfants, a adhéré à la caisse pour épargner puis prendre un prêt afin de financer l'achat d'une machine à presser le manioc.
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Jeanice
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Jeanice tient un bar-restaurant appelé "Len Gonponh" qui signifie "Ce bien m'appartient". Elle a pu le financer en épargnant avec la CEEC de Gbonné.
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©Anaïs Pachabézian
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cherif
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Cherif, veuve, 6 enfants, a épargné puis pris un prêt à la CEEC de Gbonné pour investir dans son commerce de condiments et effectuer des travaux dans sa maison.
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salle de classe en cote d'ivoire
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Une trentaine de femmes reçoivent un cours d'alphabétisation par un formateur, Fugence, à Gbonné,
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femmes ayant un cours d'alphabétisation
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Ce cours d’alphabétisation amène les femmes à prendre plus de responsabilités.
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©Anaïs Pachabézian
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Nom(s)
Anaïs Pachabézian
Fonction(s)
Journaliste et photographe
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