En Mauritanie, lutter contre l'insécurité alimentaire

Chapô
Dans le sud de la Mauritanie, la priorité de la Caritas a d’abord été de lutter contre l’insécurité alimentaire qui touchait de nombreuses familles paysannes. Passée cette urgence, l’organisation partenaire du Secours Catholique accompagne depuis 2019 les agriculteurs dans l’adoption de pratiques plus écologiques.
Paragraphes de contenu
Texte
agroécologie mauritanie
Caritas Mauritanie forme des familles paysannes à l'agroécologie.

En Mauritanie, la région de Brakna, qui s'étend le long du fleuve Sénégal, au sud du pays, « a un fort potentiel agricole du fait de ses terres riches et de la présence d'eau, décrit Hamady Bâ, responsable des programmes de développement à Caritas Mauritanie. Mais paradoxalement, les habitants subissent des problèmes s'insécurité alimentaire. » 

Comme partout dans la zone sahélienne, et plus largement en Afrique de l'ouest, les paysans mauritaniens font face ces dernières décennies aux effets des variations climatiques. « La saison des pluies s'est rétrécie, explique Hamady Bâ. Auparavant, elle débutait dès fin mai pour se finir courant septembre. Désormais, la pluie régulière n'arrive qu'en août. » Résultat, les récoltes sont mauvaises et ne suffisent plus à garantir aux familles de quoi manger pendant la totalité de la période de "soudure" (temps qui s'écoule entre les périodes dites de "culture"). D'autant plus que celle-ci s'est allongée. 

changement climatique

Depuis 2014, Caritas Mauritanie, partenaire du Secours Catholique, soutient les familles paysannes de la région pour assurer leur sécurité alimentaire via l'aménagement de périmètres maraîchers et de parcelles de riziculture (cultivables en dehors de la saison des pluies), la création de systèmes d'irrigation et l'installation de motopompes à eau.

En 2019, Caritas Mauritanie a ajouté une dimension écologique à  cet appui. Une formation est dispensée aux agriculteurs afin de les sensibiliser à la question du changement climatique et à la possibilité d’adapter leurs pratiques. « On réfléchit avec eux à la manière dont ils peuvent réduire le plus possible l’utilisation d’intrants chimiques afin d’éviter d’appauvrir leurs sols, décrit Hamady Bâ, responsable des programmes de développement à Caritas Mauritanie. On travaille également sur la préservation de la forêt, qui est un atout contre le réchauffement, par le biais notamment des techniques d’agroforesterie. »

Lire aussi notre reportage : Au Bénin, les agriculteurs s'adaptent auX dérèglementS climatiqueS

Crédits
Nom(s)
Benjamin Sèze
Fonction(s)
Journaliste
Nom(s)
Elodie Perriot
Fonction(s)
Photographe
Pour rester informé(e)
je m'abonne à la newsletter