Inondations dans l’Aude : le Secours Catholique toujours à pied d’œuvre
« Une fois que les eaux se sont retirées, que l’émotion est passée, les gens se retrouvent seuls, dans une très grande détresse. Nos bénévoles savent bien rester auprès des gens, passer du temps avec eux, voir comment apporter un peu de douceur après ces moments de violence. » explique Véronique Fayet, présidente du Secours Catholique, qui s’est rendue à Carcassonne fin octobre pour soutenir les équipes locales de l’association.
Après le choc des inondations, la solidarité s’organise : les bénévoles du Secours Catholique s’activent sur le terrain pour rendre visite aux habitants à leur domicile. « Les visites ont eu lieu dans le secteur du Narbonnais et vont commencer dans le Carcassonnais. On évalue ainsi le nombre de personnes sinistrées. Notre première mission c’est l’écoute et le réconfort. » témoigne Anne Greff, bénévole référente de l’Urgence France.
Viendra ensuite le temps de l’aide matérielle et administrative, via les commissions d’aide, selon les besoins des personnes : « On aide à redémarrer, à revivre. Par exemple si une personne a besoin d’une machine à laver, on va l’écouter. Le plus important c’est de répondre aux besoins vitaux : avoir un toit sur la tête, se nourrir, pouvoir travailler. » poursuit Anne Greff.
Le travail des équipes n’est pas simple dans certaines zones où l’eau est encore présente. On estime même que 1000 personnes n’ont pas retrouvé leur logement, les inondations ont violé leur intimité. Ainsi certains bénévoles accueillent chez eux des sinistrés à l’instar de Lili qui héberge Jean-Claude à Aragon, près de Carcassonne. Celui-ci témoigne : « Ma porte d’entrée a été projetée. Je logeais avec un voisin qui dormait à l’étage, j’ai appelé à l’aide, il m’a secouru avec un bâton. J’ai failli être emporté. Je remercie Lili qui m’accueille, elle sait que je n’oublierai jamais. Si je n’étais pas sinistré j’aurais voulu aider. »
Sur place, le Secours Catholique veille à coordonner les actions des associations locales pour que chacun ait sa part. « Les besoins sont d’autant plus importants que l’Aude est dans le top trois des départements les plus pauvres de France. Beaucoup de gens vivent avec les minima sociaux. » explique Anne Greff. L’association pense devoir accompagner les habitants de l’Aude encore quelques mois au moins jusque février 2019. Elle a pour cela besoin de bénévoles et lance un appel à l’engagement. La reconstruction va prendre du temps..