Libye : un an après les inondations

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En 2023, suite au passage de la tempête Daniel dans le nord-est de la Libye, Première Urgence Internationale, partenaire du Secours Catholique, se mobilisait pour venir en aide aux populations impactées. Douze mois plus tard, la situation s’est améliorée mais l’organisation poursuit ses actions pour assurer une couverture médicale au plus grand nombre et réhabiliter le réseau d’eau potable.
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L'équipe médicale mobile déployée par Première Urgence Internationale intervient dans une clinique
L'équipe médicale mobile déployée par Première Urgence Internationale intervient dans une clinique de la ville de Al Marj.

C’était il y a un an. Le 10 septembre 2023, la tempête Daniel s’abattait sur le nord-est de la Libye, provoquant de graves inondations dans plusieurs villes côtières. La catastrophe avait causé la mort et la disparition de plusieurs milliers de personnes, notamment dans la ville de Derna, où la rupture de deux barrages avait entrainé une gigantesque coulée de boue.

Les inondations ont endommagé les routes ainsi que les centres de santé. Des dégâts venus éprouver un système de santé déjà mis à mal par une pénurie de personnel et de matériel, rendant d’autant plus difficile l’accès aux soins pour les populations. « De nombreuses personnes ont dû interrompre leurs suivis de pathologie ou de grossesse », explique Camille Saulnier, cheffe de mission pour Première Urgence Internationale (PUI), partenaire du Secours Catholique.

Face à ce contexte sanitaire difficile, PUI a déployé une équipe médicale mobile composée d’un médecin généraliste, d’un gynécologue et d’infirmiers dans les jours qui ont suivi la tempête.

La situation sera bientôt de retour à la normale 

« Nous nous rendons dans les centres de santé pour proposer des consultations gratuites et distribuer des médicaments, indique Faiza, infirmière au sein de l’équipe médicale. Nous effectuons un suivi continu auprès de nombreux patients. Notre rôle est primordial car dans certaines cliniques en zone rurale nous sommes parfois la seule équipe médicale. » Entre octobre 2023 et juin 2024, l’équipe a ainsi effectué plus de 2000 consultations dans la région de El Beïda et Al Marj, les deux villes les plus touchées après Derna.

Afin d’étendre son action aux villes et villages isolés, le partenaire forme des volontaires locaux qui sensibilisent les populations sur les différents traitements et diffusent des messages de santé publique. « L’approvisionnement en eau dans mon village a été endommagé, alors je donne des conseils à ma communauté pour rendre l’eau propre et éviter les maladies », témoigne Fatima. Cette infirmière dans une clinique proche de Al Marj et volontaire pour PUI a bénéficié des consultations de l’équipe médicale après la tempête. « La situation il y a un an était très mauvaise : il n’y avait ni docteurs, ni matériel, relate-t-elle. Grâce aux distributions d’équipements et de médicaments de PUI, les conditions sont meilleures. Mais la peur d’une nouvelle tempête persiste… »

En parallèle, l’organisation partenaire travaille à la réhabilitation du réseau potable. « Nous allons entamer des travaux pour refaire 12 points d’eau endommagés par la tempête. Cela bénéficiera à près de 500 000 personnes, indique Camille Saulnier. La situation sera bientôt de retour à la normale. »
 

Crédits
Nom(s)
Dimitri Partouche
Fonction(s)
Journaliste rédacteur
Nom(s)
Photo : © PUI
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