Proche-Orient : être auprès des civils

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Plus de sept mois après l’attaque du 7 octobre et le début de la guerre dans la bande de Gaza, la situation humanitaire est catastrophique pour les civils. Le Secours Catholique agit, via ses partenaires, à Gaza et en Cisjordanie.
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© Caritas Jerusalem

Ils n’ont ni à boire, ni à manger, ni où se loger ou se soigner : la guerre dans la bande de Gaza affecte sévèrement les civils. D’après l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), 1,7 millions de Palestiniens (soit 75% des habitants de la bande de Gaza) ont dû être déplacés et ce, à plusieurs reprises depuis le début du conflit. La population vit de l’aide humanitaire, qui rentre par les seuls points de contrôle israéliens, et est au bord de la famine, selon l’IPC, un organisme mondial d’analyse de l’insécurité alimentaire. « Nous faisons face à une crise humanitaire sans précédent dans un contexte urbain dense. Les civils se retrouvent concentrés dans les mêmes endroits –des tentes ou des ruines- sans issue où fuir, et sans moyens de subvenir à leurs besoins primaires. », explique Juliette Delhomme, chargée de projet Urgences au Moyen-Orient pour le Secours Catholique.

à gaza, Nous faisons face à une crise humanitaire sans précédent 

Alertée par ses partenaires, l’association soutient divers projets dans la région. Sur le plan sanitaire, le Secours Catholique a répondu à un appel d’urgence de Caritas Jérusalem, qui vise à améliorer l’accès aux soins des Gazaouis, alors que les pannes d’électricité, les pénuries de médicaments et les bombardements entravent le système de santé. Ainsi, l’ONG offre des services de santé primaire, maternelle, infantile et aussi mentale aux civils gazaouis, tout en leur fournissant une aide financière pour subvenir à leurs besoins de base face à des prix ayant doublé.

Parallèlement, le Secours Catholique soutient Al Haq, une ONG palestinienne de défense des droits de l’homme qui réalise des enquêtes de terrain à Gaza pour démontrer l’existence de crimes de guerre et de  génocide. « Il est essentiel de documenter les violations des droits de l’homme pour garder une trace des atrocités commises contre les Palestiniens, en vue d’obliger les auteurs des violations du droit international à rendre compte de leurs actes. », affirme Diana Alzeer, chargée de plaidoyer à Al Haq. L’ONG mène ainsi, à partir de son travail de documentation, un plaidoyer  contre l’impunité et pour la condamnation des auteurs de crimes auprès d’Etats tiers, des Nations unies ou encore de la Cour pénale internationale.

Accès aux soins en Cisjordanie

Tandis que le monde a les yeux rivés sur Gaza, la situation humanitaire s’est aussi aggravée en Cisjordanie. Les mouvements dans les territoires palestiniens ont été restreints, et les permis de travail suspendus, sans parler de l’accroissement de la violence des colons et de l’armée. Conséquence : les civils ont perdu leurs emplois, tombant dans la pauvreté, de nombreux enfants ont été déscolarisés, et l’impact est aussi grand sur le plan sanitaire. 

« Beaucoup de Palestiniens ne peuvent plus se déplacer pour accéder aux soins, en raison des restrictions de circulation et de la crainte de faire face à des situations de violence. Et les hôpitaux souffrent de pénuries de médicaments. » observe Lee Caspi, directrice des ressources à PHRI, Physicians for Human Rights Israel. Cette ONG israélienne qui œuvre sur le plan sanitaire livre ainsi fournitures et médicaments à des centres de santé en Cisjordanie. PHRI envoie aussi deux cliniques mobiles hebdomadaires dans les territoires palestiniens, notamment dans les communautés touchées par la violence de l’armée et des colons. Ceci, afin d’éviter que la Cisjordanie ne soit totalement étouffée sur le plan sanitaire.

Crédits
Nom(s)
Cécile Leclerc – Laurent
Fonction(s)
Journaliste
Nom(s)
© Caritas Jerusalem
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