Saint-Martin : après l'urgence, se reconstruire
Souvent après un sinistre, remarque Anne Greff, bénévole au sein de l'équipe Urgence France du Secours Catholique, beaucoup de moyens sont déclenchés rapidement, et les personnes sinistrées elles-mêmes se mobilisent très vite pour nettoyer leur maison, par exemple, car elles sont pressées de s'y réinstaller. Mais au bout de quelques jours ou quelques semaines, une fois que l'urgence est passée, que les secours se sont retirés et que les gens sont rentrés chez eux. « Il y a une sorte de retombée du soufflé, et les troubles psychologiques apparaissent vraiment », constate Anne Greff. C’est à ce moment-là, généralement, que le Secours Catholique-Caritas France intervient.
À Saint-Martin, des membres de la délégation de Guadeloupe et de l'équipe nationale Urgence France ont effectué une mission de primo-évaluation au mois d'octobre. Le but : se rendre compte de la situation sur place, évaluer avec les habitants les besoins et planifier un accompagnement psychologique et matériel dans la durée. « Après la catastrophe, nous sommes plus particulièrement dans le revivre et la réhabilitation », explique Georgette Dibady, déléguée du Secours Catholique en Guadeloupe. L’association projette d'accompagner les populations sinistrées le temps nécessaire afin de s’assurer que les personnes et familles ont de quoi redémarrer et ne restent pas seules face à l’ampleur de tout ce qu’elles ont à reconstruire.