Séisme en Birmanie : le Secours Catholique mobilisé

Le 28 mars, un séisme de magnitude 7,7, le plus puissant depuis des décennies en Birmanie, a frappé le cœur du Myanmar, avec des épicentres près des villes de Mandalay et de Sagaing. Très proche de la surface et donc très violent, il a été destructeur et meurtrier : le bilan au 31 mars faisait état de 1700 personnes décédées et de 3400 blessées. Ces chiffres sont malheureusement amenés à s'accroître, l’état des réseaux de communication et l’accès difficile aux zones touchées ne permettant pas de rendre compte de la totalité de l’impact du séisme.
Caritas Myanmar, avec laquelle le Secours Catholique collabore depuis près de 15 ans, est actuellement en train d’évaluer l’ampleur des besoins et de déterminer la manière dont l'ONG peut y répondre. Une cellule d’urgence a été mise en place et une équipe est partie par la route vers Mandalay pour mener un diagnostic avec d’autres organisations internationales. Une première estimation des besoins non couverts est attendue dans les jours à venir. D’ores et déjà Caritas Myanmar et ses partenaires dont le Secours Catholique appellent à un soutien financier d’urgence.
accès à l'eau, soutien en abris et nourriture
« Je ne comprends pas pourquoi le sort s’acharne ainsi sur nous », confie l’un des partenaires birmans du Secours Catholique. Thai Son Dao, chargé de projets internationaux sur cette zone au Secours Cahtolique, perçoit chez ces derniers « un sentiment de désespoir face à l’accumulation de crises qui se superposent. » Le pays a été touché par les cyclones Mocha, en 2023, puis Yagi, en 2024, et est secoué depuis quatre ans par un conflit armé qui perdure.
Ainsi, près de 20 millions de personnes, dont 3,5 millions de déplacés internes, nécessitaient déjà une aide humanitaire avant le tremblement de terre.
Aujourd’hui, avec un système de santé décimé par les années de conflits, l’urgence réside dans le secours aux personnes portées disparues, le soin des blessés mais également dans l’accès à l’eau, à l'hygiène et à l'assainissement, et dans le soutien en abris temporaires et en nourriture. « La reconstruction, elle, prendra des années », estime Thai Son Dao.
Le Secours Catholique est en contact rapproché avec ses partenaires locaux. Le choc laisse la place à leur engagement de répondre le plus rapidement possible à cette nouvelle crise qui s’ajoute au défi de l’arrêt brutal de l’aide humanitaire américaine depuis quelques mois.