Une chorale en prison : « La musique crée du lien »
« La chorale, c’est ma bouffée d’oxygène ». Cet homme détenu chante depuis cinq ans tous les mardis après-midi avec Roselyne, une bénévole du Secours Catholique, au centre de détention de Bapaume dans les Hauts de France.
La vingtaine d’hommes mais aussi de femmes – cette chorale est la seule activité mixte de la prison – échauffent leurs voix avant de se lancer dans un répertoire varié de la chanson française : Charles Aznavour, Johnny Hallyday, Jacques Brel,…
C’est amical, on rigole bien, et la musique crée du lien entre les détenus.
« C’est amical, on rigole bien, et la musique crée du lien entre les détenus. » estime Roselyne. Lieu de socialisation et de détente, la chorale est aussi un point de rencontres : des couples se forment au fil des répétitions.
Roselyne profite aussi des textes des chansons pour faire réfléchir les personnes détenues au sens des mots.
L’année se conclut par un concert au centre de détention et les chanteurs en sont fiers. « On montre qu’on n’est pas seulement des détenus et qu’on peut faire d’autres choses. » témoigne une femme. Il arrive que les personnes, à leur sortie, intègrent par la suite les chorales de Roselyne à Arras.