Une journée avec Camélia et Inès en famille de vacances
Il est 8h30. À Hucheloup, un lieu-dit près des Herbiers, en Vendée, Marie-Annick, 75 ans, cueille des haricots dans son potager, tandis qu’Inès, 11 ans, émerge doucement de son sommeil. Hier soir, Marie-Annick l’a autorisée à regarder un film à la télévision et elle s’est couchée un peu plus tard que d'habitude.
Inès est en vacances. Le reste de l’année, elle vit avec ses parents à Roubaix, dans le Nord. La première fois qu’elle est venue en Vendée, c’était il y a quatre ans, dans le cadre de l’Accueil familial de vacances organisé par le Secours Catholique. Marie-Annick, célibataire, avait décidé, à la mort de ses parents dont elle s’était occupée jusqu’au bout, d’offrir quelques semaines de vacances à des enfants sans moyens. Elle a vu arriver Inès, qui avait sept ans à l’époque.
Une ouverture sur des modes de vie différents
L’été 2021, le Secours Catholique de la Roche-sur-Yon a accueilli 31 enfants envoyés par d’autres délégations de l’association. « Les familles d’accueil ont souvent des enfants du même âge que les enfants accueillis », précise Irène Mousseau, responsable des Accueils familiaux de vacances à La-Roche-sur-Yon. Il y a aussi des retraités, à l’image de Marie-Annick.
Pour les familles comme pour les enfants qui viennent chez elles, cette rencontre est une ouverture sur des contextes, des modes de vie et de pensée différents de leurs quotidiens. Souvent les liens qui se créent perdurent tout au long de l’année et au fil des ans. Inès considère aujourd’hui Marie-Annick comme une de ses grand-mères et adore vivre avec elle. « Elle me fait tellement rire, s’exclame la jeune fille en parlant de son hôtesse. Je vois mal comment je pourrais ne plus venir. »
Il est 18h, le soleil se fait moins fort en passant derrière de grands arbres qui plongent dans l’ombre les près et la basse-cour. Inès a pour mission de donner à boire et à manger aux lapins. « Que j’aime les caresser ! » dit-t-elle en prenant dans ses bras des lapereaux. « Je fais aussi rentrer les moutons dans leur étable pour la nuit. Et puis je vérifie si les poules n’ont pas pondu dans la paille de la grange, ou ailleurs. » C’est le moment de la journée que la jeune fille préfère.