Hébergement d’urgence : comment résoudre la crise ?
Force est de constater que l’hébergement d’urgence est aujourd’hui obstrué en France. Censé être à la base provisoire, il devient dans les faits pérenne. « Je suis coincé dans du temporaire définitif », témoigne Franck, qui vit en centre d'hébergement d'urgence (CHU).
« L’hébergement est le réceptacle du dysfonctionnement des politiques publiques sous-dotées en moyens financiers : la crise de l’accueil des migrants, les sorties sèches de l’aide sociale à l’enfance, de la prison et de l’hôpital psychiatrique », analyse René Dutrey, du Haut Comité au logement des personnes défavorisées.
Mais l’hébergement d’urgence est aussi saturé parce que les personnes n’accèdent pas au logement. Même l'habitat social est désormais inaccessible aux plus précaires, à cause d'une déconnexion entre les loyers qui ont explosé et les revenus des ménages qui augmentent peu.
Pour le Secours Catholique, le logement devrait être un droit pour tous. Car le logement stabilise : « C’est notre cocon, ça a changé nos vies », témoigne Marsela.
Comment développer des logements décents et pérennes afin de recentrer l’hébergement d’urgence sur sa mission première de mise à l'abri des personnes à la rue ?