Les changements climatiques catalyseurs de pauvreté
Les changements climatiques affectent en premier lieu les populations pauvres des pays en voie de développement. En Haïti, en Inde, au Brésil, en Somalie, ce sont les plus pauvres qui subissent les sécheresses, les inondations, la salinisation des terres et les catastrophes naturelles accrues. Ce sont eux dont la vie dépend des ressources naturelles et des récoltes, et donc du cycle des saisons, qui souffrent de la faim et de la soif et qui perdent leurs moyens de subsistance.
Désespérés, paysans et pécheurs tombent dans l’insécurité alimentaire, se disputent les ressources naturelles, ce qui est source de conflits, et migrent pour les villes où ils croupissent dans la misère. « La migration va devenir le visage humain du changement climatique », écrit la Banque mondiale. Si rien n’est fait, plus de 100 millions de personnes supplémentaires tomberont sous le seuil de pauvreté d’ici 2030, estime encore l’institution internationale.
Les changements climatiques sont donc d’abord une injustice. Selon Oxfam, les 10% des habitants les plus riches de la planète rejettent la moitié du dioxyde de carbone émis dans le monde, tandis que la moitié des plus pauvres est responsable de seulement 1/10 de ces émissions.
Mais des solutions existent, les partenaires du Secours Catholique les mettent en œuvre chaque jour sur le terrain dans les pays du Sud. Il est possible d’associer la lutte contre la pauvreté et la lutte contre les changements climatiques. La transition écologique peut et doit être aussi sociale. Cela passe par le développement de l’agroécologie, par l’adoption d’énergies renouvelables et par la défense des droits fonciers des peuples autochtones.