4 raisons de soutenir une mobilité durable et inclusive
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Publié le 11.03.2025
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Les ruraux souffrent de plus en plus de “précarité mobilité”. À l’heure de la crise climatique, les pouvoirs publics doivent s’engager en faveur d’une mobilité durable et pour tous.
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- L'URGENCE ÉCOLOGIQUE NOUS POUSSE À REPENSER NOTRE MOBILITÉ
Historiquement, la France a tout misé sur la voiture pour les déplacements en milieu rural, et massivement investi dans le transport routier, délaissant les solutions alternatives comme le ferroviaire. Or, face aux limites de la planète, il est nécessaire d’aller vers des alternatives à la voiture individuelle. La population rurale, qui ne représente qu’un tiers des Français, émet à elle seule près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre pour les déplacements du quotidien. Le système actuel de mobilité n’est pas viable d’un point de vue environnemental. - L'ABSENCE DE MOBILITÉ EST SOURCE DE PRÉCARITÉ
Le Secours Catholique constate que la problématique de la “précarité mobilité” se pose de plus en plus dans le monde rural. 10 % des ménages n’ont pas accès à la voiture et dépendent d’une association ou de leurs proches pour leurs trajets quotidiens. Mais les propriétaires de voitures aussi s’appauvrissent : en l’absence de réelle alternative à la voiture individuelle (les transports en commun étant quasi inexistants), leur budget pour se déplacer explose en raison de l’augmentation des prix du carburant. Aujourd’hui les ruraux consacrent plus de 20 % de leurs dépenses à la mobilité et se paupérisent. - LES TERRITOIRES RURAUX SONT DE PLUS EN PLUS ENCLAVÉS
En zone rurale, un habitant parcourt chaque jour une distance 33 % plus importante que celle parcourue en moyenne par les Français. Les distances sont de plus en plus longues pour répondre aux besoins essentiels et accéder à la fois aux lieux de travail, de formation, aux services de santé (c’est la réalité des déserts médicaux) ou encore aux commerces. La voiture individuelle a modelé l’aménagement du territoire, ce qui a enclavé les territoires ruraux. L’État doit donc assurer un minimum de services de proximité en milieu rural, par exemple en soutenant la réinstallation de commerces dans les villages. - POUR UN SERVICE PUBLIC DE LA MOBILITÉ
Le Secours Catholique propose des solutions locales (comme des aides financières ou des dispositifs de transport solidaires) afin d’offrir un accompagnement social aux plus précaires. Mais face à l’augmentation de la demande, ces solutions sont des pansements sur un système défaillant. L’État doit développer des solutions structurantes comme le renforcement du réseau ferroviaire ou l’utilisation du vélo pour les courtes distances. Dans les territoires moins denses, il faut aller vers des solutions plus flexibles de mobilité partagée (ex. : mutualisation de la flotte des véhicules publics ou transports à la demande*).
Crédits
Nom(s)
Cécile Lerclerc-Laurent
Fonction(s)
Journaliste
Nom(s)
Camille Besse
Fonction(s)
Dessinatrice