Notre « État de la pauvreté en France 2019 »
L'édition 2020 du rapport État de la pauvreté en France arrive ! Rendez-vous jeudi 12 novembre.
Le Secours Catholique-Caritas France publie jeudi 7 novembre son Rapport statistique annuel État de la pauvreté en France 2019. Constats et analyses sur la précarité issus de l’observation sur l'ensemble du territoire national de plus de 72 000 situations (sur les 1 347 500 personnes accueillies en 2018).
Pour son rapport 2019, l'association a complété son étude d'une analyse de la situation des migrants en France et dans le monde et éclairé ses constats de propositions pour un accès à une vie digne permettant à tous de vivre ensemble en paix.
56,4% des personnes accueillies sont des femmes dont 32% des mères isolées. Les enfants réprésentent 46% des personnes accompagnées.
Chômage, personnes âgées, femmes, logement : l'essentiel en images
Le niveau de vie des ménages accueillis au Secours Catholique est de 535€ en médiane en 2018, soit 15€ de moins en euros constants par rapport à 2017.
Cette baisse s’explique en partie par l’accroissement de la part de ménages ne percevant aucunes ressources et, parmi eux, des ménages sans droit au travail.
Elle s’explique aussi par une baisse généralisée des ressources entre 2017 et 2018 dans tous les quintiles de niveau de vie.
Dans ce contexte, le Secours Catholique s'inquiète particulièrement de l'impact de la mise en oeuvre de la réforme de l'assurance chômage.
Le taux de chômage des personnes accueillies par le Secours Catholique est sept fois plus élevé que celui de la population France entière. Les chômeurs indemnisés représentent un peu plus d’un adulte sur dix rencontrés, majoritairement des Français.
La part des 50-59 ans parmi les chômeurs indemnisés est passée de 19% à 24% entre 2010 et 2018. La part de mères isolées est très importante : 28,6% des ménages dont la personne de référence est au chômage indemnisé.
La durée dans cette situation augmente au cours du temps, passant de 1,4 année en moyenne en 2010 à 1,8 année en 2018.
La mise en oeuvre de la récente réforme de l’assurance chômage, selon laquelle il faudra avoir travaillé 6 mois sur les 24 derniers, au lieu de 4 mois sur les 28 derniers, va entrainer rapidement une perte d’allocations chômage.
La nouvelle méthode de calcul de l’allocation chômage, qui se base sur le salaire de référence pendant toute la période de travail plutôt que sur les seuls jours travaillés, jouera également négativement sur un niveau de vie déjà faible pour les personnes ayant eu des emplois précaires et des temps partiels avant le chômage
« Intégration : et si la solution était l'accueil? »
Les personnes et familles qui viennent d’Afrique, du Moyen-Orient ou de l’Est de l’Europe ne pourraient pas vivre en harmonie avec nous, car elles seraient trop différentes de nous. D’ailleurs notre mode de vie, notre culture et nos valeurs ne les intéresseraient pas.
Ces idées, largement relayées lors du récent débat sur l’immigration, ont peu à peu infusé dans l’opinion publique ces dernières années, nourrissant la peur d’une contre-société concurrente et hostile. Dans ce discours confus, la situation des « nouveaux migrants » est souvent assimilée au risque terroriste et à des problèmes sociaux engendrés par plusieurs décennies de ghettoïsation.
À contre-courant de cette vision angoissée, un peu partout en France, des milliers de Français et de personnes migrantes expérimentent quotidiennement le vivre ensemble, sa simplicité comme ses difficultés.
En Franche Comté, les équipes du Secours Catholique se sont engagées depuis plusieurs années pour accueillir des familles de réfugiés et témoignent au quotidien de la force de la rencontre comme facteur d'intégration.