Michelle, bénévole : « L’important, c’est de créer du lien »

Thématique(s)
Ille-et-Vilaine
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Depuis dix ans, Michelle, bénévole au Secours Catholique de Rennes, participe chaque été à l’organisation d’un séjour pour des femmes isolées durant lequel elle aide les participantes à sortir de leur solitude.
Paragraphes de contenu
Texte
Michelle, et le groupe de femmes isolées À tir d'elles.

« Mon souhait, c’est d’avoir du lien avec les autres. C’est pour cette raison que j’ai rejoint le Secours Catholique il y a dix ans. À l’époque, alors que je terminais ma carrière d’enseignante en région parisienne, je suis retournée vivre en Bretagne, près de Rennes, où je suis née. Huit jours après être revenue, je suis allée proposer mes services à l’association. Je ne pouvais pas rester sans voir de nouvelles personnes : j’ai besoin de rencontrer pour partager et donner du sens à ma vie.

Je suis entrée dans le service “Solidarité des Familles“ et j’ai participé à la mise en place d’un nouveau projet : un séjour pour femmes isolées. Et depuis, je n’ai jamais quitté cette initiative. Je l’organise et l’anime depuis sa création : cela fait partie de moi. Avec les participantes, nous avons nommé ce séjour “À tire d’elles“, car il a pour but de les sortir de leur solitude et de les tirer vers le haut.

Quand je vois ces personnes s’ouvrir, c’est pour moi une réussite

Chaque été, nous partons une semaine en bord de mer, en Vendée, avec une dizaine de femmes accompagnées par le Secours Catholique de Rennes. L’objectif est de permettre aux participantes de se ressourcer et de sortir de la routine. Durant une semaine, elles peuvent prendre soin d’elles.

L’important, c’est aussi de créer du lien. Certaines participantes souffrent de maladie, d’addiction ou du manque de contact avec leurs enfants… alors je suis présente pour les écouter et les accompagner. Les tensions se transforment alors en joie et lorsque je vois ces personnes s’ouvrir c’est pour moi une réussite.

Je pense que j’ai une certaine sensibilité pour les personnes qui ne vont pas bien. Pour moi, il est important d’écouter et de faire en sorte que l’autre se sente accueilli. J’essaie d’être une oreille attentive : cela m’apporte une grande richesse. »

Lire notre enquête : Les femmes, premières victimes de la pauvreté 

Crédits
Nom(s)
Dimitri Partouche
Fonction(s)
Journaliste rédacteur
Nom(s)
Sébastien Le Clézio
Fonction(s)
Photographe
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