Les femmes premières victimes de la pauvreté
Emplois sous-rémunérés, contrats précaires, métiers sous-valorisés... Sur le marché du travail, les femmes continuent d'être reléguées en bas de l'échelle. Elles subissent encore une « division sexuée du travail, bien ancrée dans l'histoire économique et politique de notre pays », selon de nombreux observateurs.
Elles trouvent aussi plus de difficulté que les hommes à concilier vie professionnelle et vie personnelle. La faute notamment à une pression sociale toujours forte qui s'exerce sur elles pour se rendre disponible afin de s'occuper d'un proche ou garder un enfant.
Mais, notre système de protection sociale ne compense pas suffisamment les aménagements de carrière (réduction du temps de travail, interruption temporaire, longue voire durable) qu'elles sont nombreuses à subir. Il ne prend pas non plus assez en compte la situation inquiétante des mères isolées. Sans relais, confrontées à des ex-conjoints défaillants, ces cheffes de famille font face à une précarité multiforme, à la fois financière, sociale et psychologique.
Certaines d'entre elles se mobilisent, ne souhaitant plus être des « oubliées » des décisions politiques. Dans cette enquête, des associations et des personnes concernées proposent des pistes pour améliorer notre système.