« Au Burundi, la vie est difficile mais nous gardons espoir » (1/2)
Annick, âgée de 32 ans, est diplômée en commerce. Son mari travaillant à Bujumbura, la capitale, cette jeune mère élève seule ses deux filles âgées de 6 et 4 ans. Elle témoigne de ses difficultés : n’ayant pas trouvé de poste correspondant à ses études, elle a monté, à Mugera, un petit commerce. Mais elle a du mal à en vivre car les clients sont rares. L’argent qu’Annick gagne est directement investi dans l’approvisionnement de la boutique. « Le Burundi est un pays pauvre et la vie y est très difficile. Même l’entrepreneuriat n’est pas rentable », explique-t-elle, soulignant le fait que, comparé aux autres habitants de Mugera, elle peut paraître « riche ».
Annick témoigne aussi de sa condition de femme et des tâches domestiques écrasantes qui lui incombent, loin de ses rêves professionnels de jeune diplômée. « Une femme doit s’occuper de tout. C’est comme cela : c’est notre devoir ici au Burundi », note-t-elle. Malgré tout, Annick dit garder espoir pour l’avenir.